Par la fenêtre, on aperçoit la mer qui, de ses vagues sans violence, bat avec régularité le sable de la plage. Froide et vaste, la maison est quelque peu vide, malgré les immenses fauteuils qui parsèment le salon, et les miroirs qui occupent les murs. C'est sans doute un lieu idéal pour se retrouver soi-même et retrouver celui qu'on aime, qu'on a aimé. D'un amour impossible qui fait qu'on a envie de le fuir justement parce qu'on l'aime. Agatha est là, portant tout cela en elle, donnant l'impression de ne pas occuper les espaces où elle marche d'un pas silencieux. Mais toujours présente parce qu'elle dialogue avec son frère qu'elle adore, et qu'on entend constamment leurs voix. Ils évoquent leur passé et leur avenir. Leur amour interdit et la découverte de la réalité de cet amour. La vie qui les a séparés et leur profond désir de se rencontrer. Mais celui aussi de se fuir. Comme ils vont le faire maintenant en souhaitant intensément se rejoindre une fois encore, plus tard, bien plus tard...